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recherche d'éléments sur l'histoire de Coimères

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10/10/2007

l'école, l'église et la campagne: la fin d'une histoire.

Communion 1959
3ème rang: ??? J Pierre Loubrie, Christian Brouch, Coucou, Philippe DUBROCA,
2 ème rang: JC Belloc, Annie Turani, Bernard Gourgues (82), Dany Guicheney, Geneviève Izaute, Christine Tillos?; Jean Lacampagne; Simone Espagnet;
1er rang: Christian Larrue, Guytou Laporte, Christian Duchamp, Bernard Duluc, l'abbé Négret, Boucherey
à droite: Régis Allain, J François Dartiailh, Michel Mensencal. (derrière Alain Duffour)
Assis: J louis Izaute, Christian Larroze, ???

Le dimanche, les garçons de 8 à 13 ans servaient la messe. La semaine, le maitre permettait aux enfants de choeurs de rater l'école pour servir les enterrements et même 2 ou 3 jours pour les rogations (au mois de mai). On faisait le tour de la commune avec Angèle Desqueyroux qui nous servait de guide. En échange de la bénédiction des récoltes et des élevages, le curé rapportait oeufs, volailles et cochonnaille. Je pense avoir fait les dernières rogations en 62 ou 63. Est-ce le concile Vatican II qui a mis un terme à cette pratique païenne?L'Eglise servait à déculpabiliser les riches et à faire espérer les pauvres. A force de supprimer ces rites supersticieux, elle s'est tirée une balle dans le pied, les fidèles l'ont moins été. L'archiprètre s'est défroqué.
Napoléon dictateur avait prévu le jeudi, pour l'enseignement de la religion. Petit à petit la religion a été réduite à sa portion congrue et le jeudi est devenu le territoire des enfants.
Après le catoche, communiants et enfants de choeurs de la photo embarquaient les petits sur les porte-bagages des vélos puis des premières mobylettes. On filait dans les vestiaires en planches du vieux terrain de sport . Ce vieux terrain de sport construit avant guerre à l'époque où les nations voulaient embrigader la jeunesse dans des démonstrations gymniques, n'a quasiment jamais servi. Sautoirs et portiques ont lentement été envahis de genêts et de jaougues -ajoncs- dans lesquels on allait tendre des pièges. Derrière les vestiaires, il y avait des WC où un chamane ancestral avaient taggé comme à Lascaux des conseils balistiques. Cet Hypocrate local s'intéressait moins à la densité des projectiles qu'à la précision du tir: "dur ou mou, ça je m'en fous mais ch... dans le trou!" Il faut croire que cet exercice d'adresse dépassait les compétences des chasseurs ou que ce site bucolique n'appelait pas à s'enfermer entre quatre planches pour faire ce qu'on pouvait faire dans la nature. Personne n'a jamais respecté la consigne. L'eau de la cuve d'aisance avait une limpidité de fontaine et nous y descendions pour y ramasser tritons, tétards et salamandres. Nous avions aussi un repaire à la cabane de péhau couverte de vénus callypiges à la craie bleue de chantier ce qui laisse penser que l'artiste était maçon ou charpentier. Un paquet de "Marigny" nous y attendait planqué sur un lien de la charpente. Quand on avait moins d'argent on fumait des P4 et les jours de disette on fumait des queues d'ail. On les crapautait en lisant "Paris Hollywood" une revue sépia qui laissait croire qu'il faisait si chaud à Hollywood que les dames s'y promenaient à demi nue. Cette revue était planquée dans "Miroir Sprint"une autre revue sépia qui vantait les exploits sportifs de Kopa et Fontaine, Rivière et Anquetil. "Miroir Sprint" appartenait alors au parti communiste. A Coimères, le vote communiste était important et beaucoup de paysans lisaient la Terre. Le jeudi, la chasse, la polyculture, l'église et le parti communiste: la fin d'une histoire!

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